Arrière, arrière grand mère , certes ! Mais toujours jeune !!!!!
Où en étais-je ? Ah oui, j’ai donc retrouvé Marie et son fils, mais je n’ai toujours pas percé le mystère des ancêtres morts en 1885.
Je reprends donc mes petites recherches et je fini par découvrir l’acte de naissance de Marie : 1815 !!!! Elle avait donc 17 ans lorsqu’elle a accouché. C’est donc pour cela Akela, que tu l’appelles « la gamine » ? Une ado délurée qui s’est faite engrossé par le premier venu à 16 ans à peine ??? Elle a beau être ton arrière arrière arrière mamé …….Halte, je t’arrête, d’abord tu n’en sais rien de ses amours, et puis, tu peux l’appeler comme tu veux mais sûrement pas Mamé, et je vais t’expliquer pourquoi.
Comme les registres des naissances ne m’avaient guère éclairé, j’avais décidé de laisser tomber pour quelques temps. Si je ne pouvais pas identifier mes ancêtres les plus récents, je pouvais toujours chercher les plus anciens et si, un jour, je trouvais enfin ce lien qui me manquait je pourrai relier les deux parties de mon histoire. J’ai ainsi fait connaissance avec quelques uns de mes aïeux, du moins, si mon hypothèse était la bonne.
J’apprenais plein de petites choses sur leur vie, cependant j’avais beau me dire que je descendais (peut-être) de ces gens là, ils restaient malgré tout des étrangers pour moi. Dans la mémoire familiale, nous les avions perdu de vue depuis fort longtemps et je ne ressentais aucun affect particulier en découvrant leur existence, quand soudain, au détour d’un feuillet, ce fut le drame !!! Je savais que tôt au tard, je trouverai son acte de décès, mais pas maintenant, pas déjà, Marie, ma petite Marie, tu es couchée là sur ce vieux registre, à peine éclose, tu étais déjà partie.
28 ans, tu avais 28 ans quand François, ton père, est venu annoncer ta mort à la mairie du village. C’est chez lui que tu t’es éteinte, car contrairement à ce qui se disait dans la famille, ton prince charmant n’est jamais venu te chercher pour t’épouser, célibataire tu étais à la naissance de ton fils, célibataire tu resteras pour l’éternité.
Tu reposes toujours au cimetière de Bourg Lastic, ta tombe miraculeusement n’a pas disparue. Tu vois, aujourd’hui, je suis deux fois plus vieux que toi, tu es mon aînée, mais ta mort nous empêche de t’imaginer en vieille arrière grand-mère.
J’aurai bien aimé te connaître et te protéger « gamine !!!!! »