Texte Édité en Avril 2008 sur le blog AKELA
De temps en temps, l’actualité uzètienne me rappelle que la première vocation de mon blog était (aussi) d’écrire sur la vie de notre duché. Au début, je le faisais en affublant Uzès du « pseudo » de « Pasdebol sur Gazon », mais petit à petit la cité ducale a repris sa place et sa véritable identité dans mes écrits.
Je reprends donc une note rédigée en Avril, en restituant les noms de quelques unes des quinze communes concernées par l’élection de la communauté des communes de L’Uzège (CCU) , pour évoquer le devenir de celle-ci.
A la mi-Avril a eu lieu l’élection à la présidence de la CCU. Uzès a cinq délégués, Saint Quentin a droit à deux, les autres villages à un seul. Not’Maire en était le président jusqu’à ce jour et il comptait bien le rester. Depuis 2001 la majorité des communes de la CCU avait des maires plutôt de droite, et malgré le basculement de Saint Quentin à Gauche aux dernières élections municipales, Not’Maire avait toute les raisons de penser qu’il serait reconduit dans ses fonctions, au pire, il pouvait disposé de dix voix contre dix à sa concurrente, comme dans ce cas, ça se règle avec l’âge du capitaine, il gardait sa présidence au bénéfice du sien. Il pouvait compter sur l’appui du maire de Serviers La Baume, un brave type, très consensuel, qui bien qu’à droite, a toujours choisi ses conseillers en fonction de leurs compétences et non de leur étiquette politique. Maire de son village depuis trente six ans, sa liste unique avait été élue dès le premier tour au mois de Mars, dans la foulée il avait retrouvé son siège et fait élire ses adjoints par son conseil municipal auprès de qui, en toute logique, il a sollicité le poste de représentant de la commune à la CCU. Et là, premier désagrément, un de ses adjoint, fait état de son soutien à la concurrente de Not’Maire, et se présente lui aussi.
C’est le genre de petit incident qui reste toujours au travers de la gorge d’un Maire de village quand ça se produit, ça énerve, mais tant pis, trois semaines après sa réélection, notre sympathique ami ne pouvait pas imaginer que ses colistiers allaient le lâcher, et pourtant, cela se produisit. L’effet domino entraîna la chute de Not’Maire à la présidence de la CCU avec 9 voix contre 11 à sa concurrente. (qui ne peut pas être cependant classée particulièrement à gauche)
Ainsi les opposants d’Uzès eurent enfin une petite revanche après la cinglante défaite de leurs trois listes en Mars, maigre consolation certes, qui serait à savourer sans modération, s’il ne subsistait un réel malaise sur les conditions de cette victoire, le maire de Serviers la Baume ayant démissionné à la suite de ce qu’il faut bien avouer être une magouille pas très flatteuse pour le respect de la Démocratie
Cela laissait présager une ambiance plutôt tendue dans le canton, car Not’Maire qui a très mal pris sa défaite n’a pas l’intention d’en rester là. Alors Chaud devant ….et garons nos abatis les coup bas ne tardèrent pas à voler haut.
La CCU avait pensé pouvoir amadouer Not’Maire en lui refilant à l’unanimité (Les socialistes et le communiste en tête) la Vice-présidence, ce qui au passage représente une indemnité conséquente en bonnes espèces sonnantes et trébuchante), mais celui-ci ne tarda pas à manifester son intention de quitter la Communauté des Communes de l’Uzège pour rattacher sa ville à la communauté de Nîmes, ce qui est possible si d’autres communes de la CCU, qui seraient à la fois limitrophes d’Uzès et de Nîmes en faisaient autant. La menace est bien réelle car ces conditions peuvent être remplies par le village d’Arpaillargues dont le premier magistrat est l’un des plus fidèles soutiens de Not’Maire. Comme quoi , à jouer avec le feu….les calculs de politique politiciennes des uns et des autres risquent de se retourner contre les intérêts des premiers concernés mais derniers consultés, les habitants citoyens de l’Uzège.