Avec la découverte de l'acte de décès de Marie, ma recherche a pris une dimension plus affective, pour la première fois j‘avais été touchée en prenant connaissance de la vie et de la mort d’une de mes ancêtres. Je me devais donc de valider mon lien de parenté avec elle, et pour cela, je devais mettre des noms sur les grands parents de mon grand père Maurice.
Cette fois ci, ce fut le registre des mariages qui me permis d’avancer, car souviens-toi, j’avais trouvé en 1860 la naissance de deux « Jean » dont les pères respectifs se prénommaient comme de bien entendu tous les deux Jean.
Le premier, né en Juillet avait pour mère Suzanne, et le second natif du mois d’Août, était l’heureux bambin de Françoise.
Mon hypothèse était que l’un des deux papas fut le fils de Marie et le grand père de Maurice. Mais lequel ?
Je n’ai trouvé la trace que d’un seul mariage, celui de Suzanne et de Jean lui-même « fils de ……..Jean, (pour ne pas changer), et de Marguerite » mais cela n’avait pas d’importance parce que je pouvais en déduire que le fils de Marie était celui qui avait épousé Françoise, et que c’était eux mes ancêtres que je recherchais désespérément, du moins je l’espérais. Il ne resterait plus qu’à faire le lien.
Je décidais de relire une dernière fois le registre des décès de 1885, puisque d’après Maurice, ils seraient morts les 6 et 9 février de cette là, pour la énième fois je consultais la table récapitulative des actes, quand : Miracle !!! Miracle !!!! Dieu soit loué (pas trop cher, c’est la crise) Merci Saint Bill Gate, gloire à toi aux plus hauts des cieux !!! ILS SONT LÀ !!! Jean, « fils naturel de Marie » parti le premier, le 6 février, et Françoise son épouse qui l’a suivi le 9 du même mois. TOUT est LÀ !!! L’identité des grands parents de mon grand père et la preuve que Marie, ma petite Marie est bien la maman du grand papé de mon papé.
Mais comment cela est-il possible ? Dix, vingt fois, j’ai ouvert le registre à cette date et je n’ai rien trouvé !!!! Soudain, un petit détail me chiffonne : l’âge des défunts, ils ont tous les deux dix ans de trop !!!! et là : « FIAT LUX !! » « Que la LUMIÈRE SOIT ET LA LUMIÈRE FUT !!!! » j’étais en train de consulter les archives de 1895 !!! Une erreur miraculeuse qui venait corriger une autre plus ancienne, commise par moi-même vingt ans plus tôt. En comparant l’original manuscrit des mémoires de mon grand père, avec le texte dactylographié qui m’avait servi de référence, j’ai pu constater que j’avais commis une faute de frappe confondant 1885 avec 1895.
Je ne savais comment remercier la providence, quand soudain sur mon écran, (ou peut-être dans mon imaginaire) le visage d’une jeune femme m’est apparu. Alors mon p’tiot ! à présent tu fais moins le malin !! Tu m’as traitée de gamine mais si j’avais pas été là pour te ramener dans le droit chemin, tu serais encore en train de chercher !!!! Ah ces jeunots, ils font les beaux, mais sont aussi bredins que nous à notre époque !!! allez, à bientôt, mais ne soit pas pressé de nous rejoindre, prends ton temps, mon p’tiot »