Et hop, un petit zeste d'érotisme !

 
Je crois que je vous ai déjà raconté pourquoi j’avais choisi d’écrire sous le nom d’AKELA. Comment ça NON ? , mais si !!! mais si !!! Cela date de quelques semaines, enfin, comme je suis brave et pour ceux qui auraient oublié ou qui n’ont pas suivi, je vais recommencer, Mon nom de famille vient d'un ancien nom de baptême d'origine germanique, formé de deux mots signifiant conseil et loup.(ou Clan des loups),celui qui appartient au clan, au conseil des loups.
 Cette parenté est accentuée par le fait que je suis né dans un village au pied du Mercantour, là où les loups ont choisi de revenir sans l’aide ni l’autorisation de l’homme. Un loup bien éduqué se doit d’avoir un nom, WOLF faisant trop germanique, je me suis octroyé le patronyme du chef de la meute qui recueillit Mowgli dans la livre de la Jungle .Cela peut paraître un peu prétentieux mais en tant que détenteur de la mémoire familiale, gardien du livre des souvenirs reconnu par l’ensemble du Clan des loups, il ne m’a pas parut incorrect de prendre le nom d’AKELA. Car, faut-il vous le préciser, j’ai reçu des mains de mes anciens, les mémoires du Grand-père, ainsi que le carnet de route et les lettres de l’oncle tué pendant la guerre de 1914-1918.
Cela dit, lorsque j’ai choisi d’écrire sous ce nom, j’avais complètement oublié que la chef des cheftaines, quand j’allais aux louveteaux, avait, elle aussi pris le nom d’AKELA, cela m’est revenu plus tard en écrivant les premiers récits sur cette partie de ma vie. Eh oui, quand j’étais un jeune loup, j’allais aux louveteaux, quoi de plus naturel en somme , je dois d’ailleurs à ce passage d’avoir très rapidement eu une crise de « foi » , suivie d’un accès d’anticléricalisme , qui n’a cessé qu’avec le temps, et d’innombrables « injonctions » d’appel intérieur à la tolérance. De temps, par ci par là, quelques propos indigestes d’un pape ou d’un de ses sous papes provoquent une rechute temporaire mais heureusement éphémère.
A Clermont, dans le département de l’Oise, le quartier général des louveteaux se partageait en deux lieux, le premier, l’officiel était le presbytère situé près de l’église, face à une aire de jeu en terre battue, dont on disait qu’elle était autrefois le cimetière, ce qui est probable, et qui doit être aujourd’hui, goudronnée et transformée en parking. Le second, était le magasin « La Hutte » rue de la République, tenu par les parents des cheftaines AKELA et RAKSHA qui nous encadraient, c’est chez eux que nous devions nous fournir en insignes foulards etc.
Mais là, comme d’habitude, je m’éloigne du sujet, et ce serai dommage de vous priver d’un grand moment d’érotisme que, même Clara MORGANE n’a pas su me faire oublier.
AKELA était donc le nom de ma cheftaine, ce n’est d’ailleurs pas du tout original, elles s’appellent toutes ou presque AKELA, c’est même devenu un nom commun, quand des responsables de louveteaux cherchent une animatrice, ils disent « une AKELA » .
C’est tout le paradoxe, de mouvement scout, très impliqué religieusement dans les années 50 , que de donner un nom de « loup mâle » à une jeune femme. Mais ce n’est absolument pas neutre, car AKELA, chez les louveteaux, représente le pouvoir, et la jeune fille qui l’assiste, et qui lui doit donc obéissance, porte le nom de la femelle « RAKSHA ».
Mais où est donc l’érotisme dans tout cela ? Prenez patience, j’y viens.
Une année, notre « meute » organisa un camps d’été en Normandie, où exactement ? Je ne m’en souviens plus, mais nous avions eu l’occasion d’admirer les ruines du « Château Gaillard » juché sur une île de la Seine et de nous rendre dans une piscine pour nous baigner.
Ce jour là, j’ai eu une révélation en regardant notre cheftaine AKELA, parfaitement moulée dans un maillot de bain jaune, je découvrais à sept ou huit ans qu’un corps de femme pouvait être beau, pour la première fois je réalisais qu’il y avait quelque chose de différent entre la gente féminine et nous. Grâce aux louveteaux, je naissais à l’érotisme bien que ce n’était pas l’objectif initial de cette organisation catholique de m’amener à ressentir ce premier émoi charnel. Je ne devais pas être le seul à être sensible aux charmes de « la demoiselle de La Hutte » car peu de temps après elle se mariait en grandes pompes à Paris. Nous fûmes invités ….à la messe. J’en garde cependant un très grand souvenir car pour la première et dernière fois de ma vie je vis des Gardes Suisses en grands uniformes et Hallebardes.
Ils me firent beaucoup moins d’effet que ma cheftaine !!!!.



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