Je vais finir par croire aux fantômes,
Mais, tu as vu ça ?: Il y a quinze jours je me moquais de mon ancêtre « Le Voyeux » dont je venais tout juste de faire la connaissance, quand d’un coup, ses descendants les plus proches ont surgi du passé pour venir me rappeler que j’étais l’héritier de 223 années de militantisme républicain ! Et qu’eux, au moins, ils avaient pris de vrais risques pour défendre la démocratie.
Et pan sur mon nez.
Ce n’est peut être pas fini, ai-je bien été prudent en parlant de mon ancêtre Marie en l’appelant « la gamine » ? N’aurais-je pas du être un peu plus respectueux envers elle ? Il est vrai qu’après tout, elle a quand même 134 ans de plus que moi, mais je n’y peux rien, j’ai une tendresse particulière pour elle car….. Mais non, attend ! Je vais te raconter.
Je préfère reprendre tout par le début, bien que paradoxalement quand tu remontes le temps le début c’est maintenant et la fin, c’est bien avant. Non, je te jure, je ne cherche pas à t’embrouiller.
D’abord, il faut que je te dise que j’avais entendu parler d’elle, il y a bien longtemps, dans un temps où je ne savais pas encore qu’elle se nommait Marie, mon père, un soir, nous avait dit que nous avions eu de la chance, car, parait-il, nous aurions dû nous appeler Mesure.
Je ne rien contre les Mesures, mais finalement je suis bien content d’avoir évité certaines plaisanteries du genre, Monsieur et Madame Mesure ont un fils : Amédée Mesure. Je sais, ce n’est pas à mourir de rire, à chacun ses démesures, moi j’ai dépassé les miennes.
Et tout ça, à cause d’une tri aïeule qui aurait…. mais là je vais un peu trop vite, revenons plutôt à mon grand père Maurice, c’est lui qui m’a laissé un cahier d’écolier sur le quel il a écrit ses mémoires, c’est donc par lui que j’ai su que son père, un dénommé Antoine était originaire de Bourg-Lastic dans le Puy de Dôme, berceau de la famille, puisque les grands parents de Maurice, y reposaient au cimetière du village. Par contre pas le moindre indice sur les prénoms de ces ancêtres auvergnats.
J’ai bien interrogé mon père à ce sujet, mais hélas, sa mémoire vieille de 86 ans commençait à lui faire cruellement défaut et ce fut le cas ce jour là. J’avais de quoi rager, en quelques semaines, j’ai pu remonter la plus part des branches et branchiolles de la famille, généralement au moins jusqu’à la révolution, parfois souvent au-delà du 17ème siècle avec quelques petites pointes dans les années 1500, mais là, sur la branche la plus essentielle, celle du nom de famille, rien, nibe, que dalle, Dégun comme on dit ici, à part que l’Antoine était né vers 1858, je n’avais rien de rien.
Heureusement, comme tu le sais maintenant, sur une autre branche, perchait un « poulet », Joseph le « Voyeux », que je t’ai présenté, la semaine dernière, il fallait bien que je tienne quand même quelque chose de lui, en l’occurrence ce fut de son flair de policier.
Finalement c’est grâce à cela, qu’au détour d’une page d’un registre d’état civil, j’ai rencontré Mari