Une si charmante maison ........

 
Ah la Provence !!!!! Mes parents (Surtout ma mère, mais elle était la seule à avoir voix au chapitre) donc: La Provence mes parents en avaient rêvé. Quand, en 1963, nous avons quitté la Lozère où nous avions séjourné trois ans, pour Aix en Provence, ils trouvèrent à proximité de Septème les Vallons, un petit mas provençal perdu dans la garrigue
et cerné de champs de melons et de lavandes, on se serait crû dans un livre de Pagnol. La Bastide de la gloire de mon père, ou les « romarins » de Jean de Florette en quelque sorte. Bien sûr il y avait bien quelques petits inconvénients, mais mes parents n’étaient pas regardants, ils vivaient leur rêve. Il fallut d’abord faire une croix sur la salle de bain, la grange située à coté de l’habitation principale faisait office de « cabinet », mais à cette époque , c’était encore courant, et puis, pourquoi se plaindre, un paysage pareil, et quel calme. Certes, il y avait l’autoroute qui passait à proximité, mais c’était un détail. Pour seul voisin nous avions le propriétaire du mas qui demeurait dans une maison de maître à 200 mètres juste en face de nous. Oui, un petit Paradis…….l’été, car dès que vint l’automne, et les premières pluies, nous découvrîmes que nous bénéficions, gratuitement  (en plus du seul robinet situé dans la cuisine), de l’eau courante……dans la salle à manger, grâce à une très belle source d’une onde pure, qui jaillissait au centre de la pièce.
Vieille maison, souvenir d'enfanceQuant au chemin qui menait au mas, c’était le Paris Dakar avant l’heure, pas celui qui se perd dans les dunes, non, nous, c’était la version initiale, celle qui se jouait dans les pistes boueuses de l’Espagne ou  du Camp des garrigues.
Un Samedi, en revenant du Lycée, Jean-Claude et moi découvrîmes un camion devant la maison, nous apprîmes ainsi que nous déménagions pour une résidence aixoise, avec baignoire sabot et wc indépendant. Le propriétaire nous donna un petit coup de main avec ….son tracteur, le temps de sortir le poids lourd des ornières dans lequel il s’était enlisé.
Aujourd’hui, on peut toujours admirer notre « beau mas », il se retrouve, avec la maison de maître, au centre du noeud autoroutier Aix Marseille Salon. Il ne reste des deux bâtisses que les murs, couverts de tags.
La maison qui illustre l’article n’est pas celle du récit. Mercredi 11 janvier 2011



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