Ça avait pourtant bien commencé, il y avait deux e-mails dans ma boîte aux lettres. Un d’Aurélie, qui est partie faire de l’humanitaire en Équateur, ( D’après ce que j’en lis, l’humanitaire à bon dos, ) et un autre de notre sorcière de Najac , quand à Monsieur le Soleil, il daignait enfin nous réchauffer un peu. Donc tout allait bien, ma petite louvette avait tenu à venir faire les courses avec moi, et comme elle avait peur que nous soyons trop seuls elle a embarqué sa « Dora » avec la poussette. Et c’est là que ça a commencé à se corser, parce que , comprenez-vous Dora, elle doit apprendre à faire les commissions, donc à chaque « Gondole » faut faire une pause pour lui expliquer ceci, et ensuite cela, et puis encore ceci et puis encore cela. Moi qui espérais en finir en moins d’une demi-heure, j’ai rapidement compris qu’il me faudrait tripler le temps. Avez-vous déjà essayé de pousser un caddy d’une main, de tirer la poussette à Dora d’une autre et de tenir la menotte d’une petite louve avec …heu…de la bonne volonté ? J’ai bien essayé de la mettre dans le chariot mais………. « Non Madame, ce n’est pas une alerte à la Bombe, c’est Jeanne Lou qui hurle à la Lune,………. oui à Midi, pourquoi pas ? », Une seule solution, marcher devant elle, à quinze pas et attendre qu’elle veuille bien venir me rejoindre « Pardon Monsieur, Sécurité du magasin, la petite fille là-bas, elle est avec vous ?» - « Oui pourquoi ? » - « Comme elle est seule, il y a des clients qui s’inquiètent » - « Mais elle n’est pas seule, je ne la quitte pas des yeux ». Le Type me regarde avant de tourner les talons en haussant les épaules. J’opère alors un repli stratégique vers les caisses et je me retrouve dehors, Quelques Camping-cars flambant neufs sont venu, comme d’habitude, se garer à coté de ma vieille tanière à roulette afin me faire honte, et nous nous réembarquons sous les sourires condescendants des nouveaux riches. Et c’est au moment de mettre le contact que j’ai entendu ….devinez quoi … « Miaou, miaou ». J’arrête mon moteur, je fais le tour de la cabine, rien, à part bien sûr ces miaulements qui continuent, J’ai beau gamberger je n’arrive pas à comprendre comment un de mes chats aurait pu monter dans mon engin et c’est alors que je réalise que les miaulements viennent du toit. La Yoko a fait le voyage de la maison jusqu’au supermarché accroché à l’antenne du Camping-car. (Madame BARDOT, je ne l’ai pas fait exprès) YOOOOOOOOOOKOOOOOOOOO YOOOOOOOOOKOO, « Non monsieur c’est n’est pas l’alarme du véhicule (y’a belle lurette qu’elle ne marche plus) c’est Jeanne qui crie après son chat ». Et ça les fait rire, ils sont bientôt une dizaine à me regarder appeler l’autre zouave sur son toit. Je ne sais pas si vous avez essayé d’attraper un chat qui ne veut pas descendre d’un arbre, mais je peux vous dire que c’est pareil sur un camping car, Il y a rien de plus idiot que ces bestioles là, plus vous approchez plus ils reculent, et plus ils reculent plus ils pleurent. Heureusement que j’avais une petite échelle dans un coffre. J’arrive à la maison, il est déjà 13 heure, vite je décharge les courses, c’est le moment que la petite choisi pour renverser un arrosoir sur la terrasse, la transformant en patinoire où elle joue les Candéloro. Le temps de lui dire que c’est dangereux et je me retrouve par terre les quatre fers en l’air, Je me relève tant bien que mal et je branche le barbecue électrique, c’est à cet instant que surgit le facteur qui me demande si je suis invité au mariage de DOMENECH, je prends mes trois factures des mains de l’homme de lettres et réponds par courtoisie à sa plaisanterie quand Dame Zette crie ‘Il y a le feu », c’est le torchon que j’avais oublié sur le barbecue qui s’est enflammé. Je le jette à terre et je l’arrose puis je le mets à la poubelle, je vais pouvoir enfin faire cuire mes saucisses quand une épaisse fumée envahie la terrasse, « mais quel est l’idiot qui a bien pu jeter un torchon à moitié éteint dans le super container mis à ma disposition par le SICTOMU ? » Ce bel objet d’Art, parfaitement décoratif sur ma montée de garage a pris un coup de vieux, heureusement j’avais le tuyau d’eau à coté. Ouf, revenons à notre barbecue, mais où sont passées les saucisses, elles étaient sur la table.
«YOKO, ramène les saucisses immédiatement, YOKO descend de cet arbre, YOKO…. »