La Route de Louviers

 
La Route de LOUVIERS
 Il n’y a rien de plus normal qu’un loup rende hommage à un Renard, surtout si celui-ci, ou, plus exactement celle-ci se prénomme Colette. Je ne sais pas si tu le sais, mais nous avons, nous autres résidents des bois et les collines, intérêt à nous serrer les coudes, parce que les chasseurs, faute de pouvoir flinguer un gibier qu’ils ont largement contribué à décimer, voudraient nous anéantir à notre tour. Mais « vous» ne nous aurez pas, foi d’AKELA , vous, vos bergers et vos chiens!!!!! Nous vous laissons d’Alsace et la Lorraine, laissez nous nos Alpes et nos Cévennes. !!!!!
Découvrez la playlist en ligue avec Colette Renard
 Ah, ça fait du bien de délirer un bon coup de temps en temps !!!! (Je dois t’avouer que j’ai eu une petite discussion, fin août, avec un de mes beaux frères, un berger, à propos des loups, ça a viré vinaigre !!!!!, Encore un repas de famille qui a tourné à la cata !!!)
 
Mais comme d’habitude, je me suis encore égaré, et donc, pour en revenir à nos moutons (si je peux me permettre ce délicat rapprochement) , je vais te faire voyager dans le temps et dans l’espace. En ce temps là, j’avais une dizaine d’années, je demeurais alors dans le Gévaudan (eh oui !!! Ça ne s’invente pas !!) , mes parents, ou pour être plus juste, mon père avait acheté un quarante-cinq tours de Colette RENARD, je ne pourrai pas te dire le titre précis, mais il s’agissait de chansons paillardes !!! La Douce Irma était un peu coquine, et elle avait repris quatre titres de chansons populaires dans leurs versions, parait-il originales. (Encore un prétexte pour nous faire gober l’aspect cul….turel des œuvres libertines) .
Pour en revenir à ce fameux jour, je me trouvais pour une fois à la maison, les pions du Lycée, par lassitude sans doute, avaient renoncé provisoirement à me coller. Mon père avait fait venir deux ou trois copains sous le prétexte d’essayer notre beau tourne disque TEPPAZ tout neuf, ils avaient tout d’abord écouté religieusement Henri TISSOT imiter le général, Gérard PHILIPPE déclamer  « La mort du loup » (Tiens, en voilà un poème que l’on devrait rendre obligatoire dans les écoles, au même titre que la lettre de Guy MOQUET) puis de derrière les fagots, était apparue la pochette du disque de Colette RENARD.
Parmi les chef d’œuvres  interprétés par l’artiste, il y avait « La route de Louviers », ça tu connais ??
« ♫ Sur la route de Louviers, ô tsoing, tsoing, tsoing, ♫ô
Il y avait un cantonnier,♫ tsoing, tsoing, tsoing !!! ô♫
Et qui cassait, ôô
Et qui cassait ô♫
Et qui cassait des tas de cailloux !!!!!ô♫ô ».
Ça te parle ? Bon et bien là, notre cantonnier :
« ♫et il baisait,ô
Et il baisait, ♫ô
Et il baisait comme un voyou !!!!♫♫ô».
T’as entendu ça ? On atteignait des sommets de l’érotisme, qui n’ont été dépassés que trente ans plus tard le premier samedi du mois sur Canal +.
3000000000090.jpgNous devions en être à la quarante-quatrième, ou quarante-cinquième  rediffusion de l’intégralité du vinyle quand mon père réalisa ma présence. Tout penaud, il me glissa à l’oreille « il baisait : ça veut dire qu’il embrassait la dame dans le carrosse »
Mais pour qui me prenait-Il ? Je n’étais pas naïf à ce point là, j’étais en sixième !! J’avais parfaitement compris que ça signifiait « qu’il embrassait la dame dans le carrosse SUR LA BOUCHE, » et peut- être même qu’il mettait la langue …. !!!!!!!
 
(Si vous êtes un petit peu patient, vous entendrez " la Route de Louviers" après Irma la douce)



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