Germaine TILLON

 
Texte rédigé en Juin 2008
 
Cet Après midi Germaine TILLON est décédée à 101 ans. Avec Charles, elle formait un couple exemplaire, par le refus du Stalinisme, de la guerre et de la torture en Algérie, de la pensée unique, et du vieil adage « Le parti a toujours raison », «  Le parti a eu raison de son tromper » et autres âneries du même genre que certains   claironnent encore aujourd’hui. J’ai eu l’occasion de les croiser en septembre 1967, dans des circonstances un peu difficiles, mon père les connaissait mieux, il appartenait à la même organisation d’anciens combattants de la résistance qu’eux, à Aix en Provence.
Rencontre historique, dans un contexte historique, quelques semaines après, en Novembre 1967, je participais à une manifestation à Paris de protestation contre la guerre du VIET-NAM, jamais avant ce jour, la jeunesse française n’avait réuni autant de monde, le succès allait au-delà de toutes espérances, un potentiel « révolutionnaire et contestataire » se révélait, pour moi, et pour beaucoup d’autres, Mai 68 a commencé ce jour là, et non pas le 22 Mars.

Après les événements il y eu PRAGUE, et le premier choc « idéologique », un vieux militant communiste a qui je demandais si le PCF allait condamné l’intervention soviétique me répondit : «  Je n’ai pas d’opinion, je n’ai pas encore lu l’HUMA » Tout était dit, mais je mis du temps à le comprendre. Germaine et Charles TILLON, eux, n’avaient pas attendu, ils refusaient d’être fier « d’être bêtes et disciplinés ». C’était moins d’un an après notre rencontre




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