J’ai hésité avant de publier cette note, mais, depuis le 1er août ça me démangeait de vous parler du comportement de certains touristes qui se croient en pays conquis sur leurs lieux de vacances. Je ne voudrais pas faire d’amalgames et je n’ignore pas qu’ici comme ailleurs, il y a toujours une minorité d’imbéciles qui portent tort aux autres.
Ceux là je les ai vu arriver avec leurs gros sabots sur le parking du supermarché, grommelant bruyamment parce qu’ils n’avaient pas trouvé trois places contiguës pour garer leurs voitures. Ils débarquaient directement de chez eux, les femmes en maillots de bain et paréo, les hommes vêtus de « marcels » et de ces shorts flottant ras les fesses et fendus sur le coté, que si tu oublies de mettre un slip toute la marchandise pendouille. L’un d’eux était même torse nu, et dû aller se rhabiller quand un vigile lui a fait remarquer que nous n’étions pas à la plage. En suite, je les ai revu au rayon des boissons tandis que je prenais mon pack de Quézac, ils ne trouvaient pas leurs bières préférées et le faisaient savoir à forte et haute voix, l’une des dames lança « C’est pas étonnant, ces marseillais ça ne boit que du pastis, ils n’y connaissent rien en bière ». Les languedociens apprécierons !!!
Enfin, et hélas, j’ai retrouvé tout ce petit monde devant le rayon charcuterie à la coupe. Le « maigroulet » de la bande, coupe en brosse, petite moustache et tête de beauf’ que tu l’achèterais uniquement pour lui taper dessus, s’est adressé à la jeune vendeuse d’origine maghrébine en lui demandant comment était son jambon.
- -C’est du supérieur, Monsieur
- et il tendre, savoureux? ….
- Oui, il est savoureux,
- Ah, parce que vous, vous mangez du porc ???
Notre rigolo de service pensait avoir réussi son effet en déclenchant un rire gras et méchant de la part de la petite troupe. C’était sans compter sur cette « Grande Gueule » d’AKELA .
« Je ne sais pas si elle aime le cochon mais pour ce qui est des gros porcs dans ton genre, moi, je m’en charge ». Monsieur « Zéro de QI », en a eu le souffle coupé, il chercha vainement de l’aide du regard au sein de la file d’attente, Une dame, un peu âgée, qui se trouvait dernière moi , le traita de « Saloperie de Connard. » . Bienvenue chez nous…. !
Oubliant leur commande, ils plièrent bagage et laissèrent leur tour. Quant à moi, j’ai eu droit, en me faisant servir, à l’un des plus beaux sourires que peut faire une jeune serveuse de supermarché.